Anim'Annecy - Annecy 2002 Blog personnel consacré au Festival International du Film d'Animation d'Annecy depuis 1999 2023-07-11T16:15:49+02:00 Cèbe urn:md5:388f793db77fa5c853caae569010b775 Dotclear Palmarès Annecy 2002 urn:md5:bb5c8acf0e66c7b1d3be583ffb51fb9c 2002-06-09T23:52:00+02:00 2012-06-17T14:29:49+02:00 Cèbe Annecy 2002 <p><strong>Dimanche, 16h30</strong>. Ma vingtième séance. Soit plus de trente heures de programmes dans la semaine! Irréel. Et j'en demande encore! Le sevrage va être difficile... Cette année 2002 a été de loin supérieure à 2001: meilleurs programmes, meilleure organisation. L'annualisation du festival semble enfin digérée et je pressens le meilleur pour l'année prochaine!</p> <p>Pour l'heure, nous assistons à une sélection des titres TV et de commande primés cette année. Comme j'ai tout vu dans cette catégorie, je vais me contenter d'énumérer chronologiquement les lauréats:</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day6pj8.jpg" alt="WarGame" title="WarGame" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day6pj9.jpg" alt="Tartaruga" title="Tartaruga" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day1j4.jpg" alt="Hamilton Mattress" title="Hamilton Mattress" /> <p><strong>WarGame </strong>(GB) - Prix pour un spécial TV <br /> <strong>Tartaruga </strong>(Brésil) - Prix du film publicitaire <br /> <strong>Samurai Jack </strong>(USA) - Prix spécial pour une série TV <br /> <strong>British Animation Awards 2002</strong> (GB) - Prix de la meilleure séquence animée <br /> <strong>Hamilton Mattress</strong> (GB) - Grand Prix TV Annecy 2002 </p> <p>Comme chaque année, chacun était allé de son petit pronostic pour la finale - point de surprise, nos films préférés ont tous passé la ligne d'arrivée. Dans les non diffusés, faute de temps:</p> <p><strong>Yoko! Jakamoto! Toto! "The Fly" </strong>(GB) - Prix pour un pilote de série ou de spécial TV <br /> <strong>Timoon and the Narwhal </strong>(Russie, Canada, GB) - Mention spéciale <br /> <strong>Tom's Toilet Triumph </strong>(Australie) - Prix du film éducatif </p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day1j2.jpg" alt="Yoko! Jakamoto! Toto!" title="Yoko! Jakamoto! Toto!" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day3j6.jpg" alt="Timoon and the Narwhal" title="Timoon and the Narwhal" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day6pja.jpg" alt="Tom's Toilet Triumph" title="Tom's Toilet Triumph" /> <p>Après une courte pause, il est temps de replonger dans notre salle obscure pour revoir avec plaisir le magnifique</p> <p><strong>Mari Iyagi </strong>(Corée du Sud) - Grand Prix Long Métrage Annecy 2002 </p> <p>qui vient confirmer que l'animation coréenne est en grande forme et sera prépondérante dans les années à venir. Si les productions futures sont du même acabit, les ténors du milieu n'ont qu'à bien se tenir!</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day2j1.jpg" alt="Mari Iyagi" title="Mari Iyagi" /> <p><strong>21h00</strong>. C'est la dernière séance. Je rentre une ultime fois dans le théâtre pour, je l'espère, découvrir des merveilles qui m'auraient échappé. Ceux que j'avais vu, dans l'ordre:</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day4j5.jpg" alt="Histoire de Cesaria" title="Histoire de Cesaria" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day6pjb.jpg" alt="Flux" title="Flux" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day6pjc.jpg" alt="La Funambula" title="La Funambula" /> <p><strong>Histoire de Cesaria</strong> (France) - Prix spécial du jury pour un film étudiant <br /> <strong>Flux</strong> (Canada) - Mention spéciale pour un court métrage et prix Fipresci <br /> <strong>Tornehekken</strong> (Norvège) - Prix Unicef <br /> <strong>La Funambula</strong> (Italie) - Mention spéciale pour un court métrage <br /> <strong>Bookashky</strong> (Russie) - Prix du public pour un court métrage <br /> <strong>Barcode </strong>(Pays-Bas) - Grand Prix Court Métrage Annecy 2002 </p> <p>Les non diffusés ce soir:<br /> <strong>Looking for Horses</strong> (Australie) - Mention spéciale pour un court métrage <br /> <strong>Le Papillon</strong> (France) - Prix du jury Junior pour un court métrage <br /> <strong>The Crossing Guard</strong> (USA) - Prix du jury Junior pour un film étudiant</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day3j9.jpg" alt="Looking for Horses" title="Looking for Horses" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day1j1.jpg" alt="Le Papillon" title="Le Papillon" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day6pjd.jpg" alt="The Crossing Guard" title="The Crossing Guard" /> <p>Et enfin, ceux que j'ai découvert:<br /> <br /> <strong>Qui veut du pâté de foie? </strong>(France) - Mention spéciale du film étudiant <br /> Histoire de dégoût d'un enfant pour la nourriture. Quand on en connaît les raisons, on peut comprendre pourquoi un gamin peut rester fluet dans une famille obèse.</p> <p><strong><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day6pj1.jpg" height="100" alt="Shh" title="Shh" />Shh</strong> (Australie) - Mention spéciale Fipresci <br /> Vous êtes-vous jamais interrogé sur la fureur du cri d'un nouveau né? Ce n'est pas la fureur de vivre en tout cas! Non, plutôt un cri d'angoisse face à ce portrait au vitriol de la société d'aujourd'hui... Le graphisme enfantin et l'animation plutôt sommaire sont largement compensés par un humour très, très noir. </p> <p><strong>Roof Sex</strong> (USA) - Prix Jean-Luc Xiberras de la première oeuvre <br /> Sans paroles mais néanmoins explicite. Quand les fauteuils copulent, ils peuvent être sûrs d'y laisser des plumes...</p> <p><strong><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day6pj7.jpg" alt="Das Rad" title="Das Rad" />Das Rad </strong>(Allemagne) - Prix du meilleur film étudiant <br /> Mon préféré! Deux rochers traversent tranquillement les âges et assistent à l'apparition, l'apogée et la disparition de l'humanité. Le temps s'écoule à leur vitesse, si bien qu'un million d'années se déroulent sous nos yeux en dix minutes. En plus, c'est pessimiste comme j'aime!</p> <p><strong><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day6pj6.jpg" alt="Road Movies" title="Road Movies" />Home Road Movies</strong> (GB) - Prix spécial du jury pour un court métrage <br /> Un père un peu dépassé par la vie de famille s'imagine pouvoir maintenir une certaine cohésion grâce à sa voiture. Mais les années passent, et à l'image de sa voiture rouillée et obsolète, le vieil homme disparaît peu à peu. Ca fait froid dans le dos...</p> <p><strong>Dimanche, 23h00</strong>. C'est fini! Déjà une certaine nostalgie envahit les lieux comme les rares festivaliers restants se dispersent doucement. Il ne me reste plus qu'à faire de même. Je quitte Bonlieu avec un pincement au coeur et regagne mes pénates. Demain, boulot. Pff, ce sera nettement moins drôle... </p> Spicy Animation urn:md5:93008861fb9cec425c5196ffbd5414fb 2002-06-08T23:59:00+02:00 2012-06-17T14:26:41+02:00 Cèbe Annecy 2002 <p><strong>Samedi 8 juin 2002</strong>, 12h30. Nous venons d'assister au dernier programme en compétition. La semaine sera passée comme un souffle, sans rien qui puisse la retenir. Déjà, des souvenirs...</p> <h2>La Mémé et le Bébé (ETU1)</h2> <p>Trêve de nostalgie, passons aux choses sérieuses en inspectant le menu du jour: le Supinfocom <strong>Si je t'attrape</strong> est une beauté en trois dimensions. Beauté malheureusement sans caractère: on semble retomber dans le travers de la technique sans âme que j'ai déjà évoqué de nombreuses fois en ces lignes les années précédentes. Tiens, ça n'a rien à voir mais j'ai totalement oublié d'évoquer le générique du jour: des nains préparent un court métrage dans une boîte à jouets. C'est mignon mais un peu plat, ce qui explique sans doute que je n'en ai pas parlé en premier lieu.</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day6j2.jpg" alt="Si je t'attrape" title="Si je t'attrape" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day6j3.jpg" alt="A short film" title="A short film" /> <p>Sautons quelques hors d'oeuvre pour passer sur <strong>A short film</strong>, un film brittannique drôle et référentiel, réalisé en hommage à l'animation japonaise. Tiens, j'ai déjà lu ça quelque part... Y'aurait-il un phénonème nouveau? Verra-t-on apparaître d'autres courts métrages dans le genre? Cela semble être en effet une tendance...</p> <p><strong>La Mémé et le Bébé </strong>accentue les points communs entre ces deux êtres, l'un à l'aube de son existence et l'autre à son crépuscule. L'un boit son biberon tandis que l'autre mange sa purée à la paille. Point de sentiments graves, plutôt une certaine drôlerie et un peu de tendresse. Je m'attendais il est vrai à quelque chose de plus amusant, mais il reste un divertissement sympathique.</p> <p>Accélérons la lecture! <strong>Giant Steps </strong>est un clip basé sur le morceau idoine de John Coltrane. <strong>If Only</strong> rappelle que l'eau courante est une chance que d'autres n'ont pas. <strong>The Guidman of Ballengeich </strong>raconte une histoire écossaise. L'originalité réside dans la réalisation, confiée à des enfants d'école primaire. <strong>Kuvastin</strong> fait quant à lui penser à Elephant Man dans le thème mais pas dans le traitement. Cela demeure fortement étrange.</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day6j4.jpg" alt="La mémé et le bébé" title="La mémé et le bébé" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day6j5.jpg" alt="Les Enfants du Miel" title="Les Enfants du Miel" /> <p>Ralentissons pour <strong>Les Enfants du Miel</strong>, à priori relativement inoffensif quand un lapin tente de voler du miel aux abeilles. Oui, mais rien à voir avec du Winnie l'Ourson. Par le traitement graphique (teints sépia, marionnettes) et le surréalisme de la mise en scène, une certaine angoisse est instillée et fait son chemin.</p> <p><strong>Prasavci</strong> n'a d'autre ambition que de nous distraire, ce qui n'est déjà pas si mal. Pari réussi: on aime forcément cette famille sympathique de mammifères qui doivent coexister dans un monde de dinosaures. Mais quelle est cette lueur orange et étrange qui envahit le ciel?</p> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day6j1.jpg" alt="Tauro" title="Tauro" />Une petite merveille d'invention se pointe ensuite à l'écran. <strong>Tauro</strong> relate l'histoire de la relation étrange que l'homme entretient avec le taureau. La représentation de l'animal à l'écran suit l'art pictural: de simple peinture rupestre jusqu'aux couleurs de la renaissance. Un seul regret: c'est trop court!</p> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day6j6.jpg" alt="Insight" title="Insight" />Enfin, <strong>Insight</strong> nous conte comment un troglodyte enfermé dans un monde monochrome découvre la lumière du jour, ennemie mortelle puis guide salvatrice. Le traitement des couleurs (nuances de gris remplacées sur la fin par des tons chauds et éclatants) nous donne à nous aussi l'impression de découvrir l'arc-en-ciel. Joli!</p> <h2>Spicy Animation</h2> <p>22h30. Le festival touche à sa fin et plus aucun programme n'est proposé. En sortant de ce fameux restaurant de brochettes à volonté, la question se pose: qu'est-ce qu'on fait maintenant? il est trop tard pour assister à une retransmission de la cérémonie de clotûre. Il pleut, alors on oublie le Pâquier. Je crains le pire, car il y a bien une dernière séance, anecdotiquement évoquée dans le quotidien du festival. C'est à propos d'animation épicée... j'abdique.</p> <p>Toute discipline a un côté sombre, rarement évoqué mais toujours présent. Le dessin animé cache des moeurs pas très cathodiques: de l'érotisme soft au porno hard-core, ce programme peu recommandable aux moins de dix-huit ans récapitule le sexe animé. On s'en doute, y'aura pas de Disney ce soir. Sûrement pas. Des barbies dévergondées, par contre, oui.</p> <p>Seuls deux court-métrages trouvent grâce à mes yeux: <strong>Amour de gare</strong>, métrage de fin d'études original qui compile toutes les bédés érotiques à bas prix que l'on peut trouver... dans les gares! Drôle sans être vulgaire, le film démonte soigneusement les poncifs du genre. <strong>Der Shlangemann </strong>est à l'opposé tellement il est horrible. Il est à peu près certain que Ken n'a pas de problème de prostate; l'animation de poupée barbie: une nouvelle tendance!</p> <p>Toutes les techniques et toutes les qualités d'animation se retrouvent dans cette sélection de court-métrages relativement récents (le plus vieux date je crois de 1996), preuve que cette catégorie, si elle est marginale, se renouvelle bel et bien. Peut-être que le salut de l'industrie du X viendra un jour de l'animation?</p> <p><strong>Dimanche</strong>, 00h30. Nous voilà enfin sortis d'affaire! Un pénible et inutile court métrage de vingt minutes a cloturé la séance. La fatigue l'a emporté au milieu du programme, et peu de signaux atteignent encore mon cerveau embrumé. Pourtant, j'apprends que Barcode a remporté le grand prix. Incrédulité, consternation: le jury pourtant respectable (Wendy Tilby, Pete Docter, Michaël Dudok de Wit) a choisi de récompenser une jolie pièce de technique dépourvue de toute âme. Etrange... Je finis par mettre la main sur le dernier journal. Comme d'habitude, le meilleur comme le pire se côtoient au palmarès. Faut-il vraiment plaire à tous?</p> Le Voyage de Chihiro urn:md5:d65b11dfd6d93d2e4d3ed215eefa307d 2002-06-07T23:17:00+02:00 2012-06-17T14:25:59+02:00 Cèbe Annecy 2002 <p><strong>Vendredi</strong>. Pas le temps de souffler: la journée s'annonce riche avec quatre programmes à voir d'après ma petite liste. Je fais la queue, comme d'habitude, pour récupérer les places. Je patiente... Après tout, pour une somme finalement modique, j'ai accès à toutes les séances à condition de me lever suffisamment tôt. Pas un souci pour moi!</p> <p>Pour commencer, un rappel de <strong>Metropolis</strong> au théâtre. Le film se prête volontiers à une seconde vision et de toute façon, il n'y a rien d'autre d'intéressant ce matin. Constatation: le théâtre est définitivement une salle parfaite pour le cinéma: bonne accoustique, bonne sonorisation et une image parfaite. En plus, les techniciens n'hésitent pas à pousser les watts et franchement, ça dégage! Dans un crescendo visuel et sonore, <strong>Metropolis</strong> nous livre ce qu'il a de meilleur et l'apocalypse promise par le scénariste Otomo prend toutes ses dimensions! (Et la musique! Ahhh... La musique!)</p> <h2>Molly Star-Racer (TV5)</h2> <p><strong>Le Moine et le Papillon</strong> version Gobelins nous accueille pour cette nouvelle série de courts destinés à la télévision. Sans doute pas le plus original des génériques, mais inconstestablement l'un des plus beaux! Quelques secondes de répit, et les speakers du théâtre annoncent <strong>Mr Bean</strong>, pour la Grande Bretagne. Comme la série tout pareil: je n'ai pas du tout accroché: je ne vois pas grand intérêt à remontrer en animation les sketches 'live' de Rowan Atkinson. Il y en a qui aiment...</p> <p><strong><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day5j2.jpg" alt="Paghaï" title="Paghaï" />Paghaï</strong>, pour la France. Série très colorée et très rythmée, inspirée sans nul doute d'un jeu vidéo célèbre: les Paghaï vivent sur une île qui sert de laboratoire aux dieux. Pourtant, plus que l'histoire, c'est la voix du narrateur qui a frappé mon esprit. Le grand Jean Topar, inconnu célèbre, est de la partie. Le prologue des Cités d'Or, Zeus dans Ulysse 31, c'est lui. Pas des petites références, n'est-ce pas?</p> <p><strong><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day5j3.jpg" alt="Molly Star Racer" title="Molly Star Racer" />Molly Star Racer</strong>, toujours pour la France, aurait pu être japonais tant il emprunte à la japanime. D'ailleurs, le générique est chanté dans cette langue. Evidemment, les amateurs (dont je fais partie, je ne me vois pas prétendre le contraire) sont aux anges. Quand aux autres, ils n'auront sans doute pas accroché à cet hommage un poil trop sérieux.</p> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day5j5.jpg" alt="Hyrdinden" title="Hyrdinden" />Le CTTI du jour est <strong>Hyrdinden</strong>. Passablement ennuyeux quoique très bien réalisé, les aventures du ramoneur et de la bergère en porcelaine ne sont pas inoubliables, loin de là... De même, je citerai juste <strong>Un Cadeau pour Selim</strong>, trop long pour être honnête, et <strong>Cosmic Cowboys</strong>. Tous deux français, tous deux moyens. </p> <p><strong><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day5j4.jpg" alt="Let's Get Ready to Rumba" title="Let's Get Ready to Rumba" />Let's Get Ready to Rumba</strong> est un épisode des PJs, série qui passe sur le cable français. L'humour noir (err, pas le noir de Franquin. Plutôt à la Cosby Show, s'entend. Enfin, le Cosby Show c'est has been, mais vous voyez ce que je veux dire!) passe très bien sous forme animée. Aujourd'hui, l'acariâtre Miss Avery apprend la dance à Thurgood dans l'optique d'un concours, ce que sa femme aprécie somme toute moyennement. Ca va swinger!</p> <h2>Le Voyage de Chihiro</h2> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day5j6.jpg" alt="Le Voyage de Chihiro" title="Le Voyage de Chihiro" />Alors d'accord, j'ai déjà fait les éloges du <strong>Voyage de Chihiro</strong> une fois, et je ne me répèterai pas. Mais quand même, un petit rappel ne fait pas de mal! Il a fallu feinter pour entrer dans la salle. Si nous étions sortis de la séance précédente pour refaire la queue, nous n'aurions jamais pu assister à celle-ci car la salle fut comble. Je ne suis pas le seul à vouloir m'immerger à nouveau dans le monde des esprits. C'est l'effet <strong>Totoro</strong>! Serge fait même une courte apparition pour rappeler que le film n'est sorti qu'au Japon et en France, chanceux que nous sommes, et que le festival ne pourrait passer à côté d'un film des studios Ghibli. Vrai! Si ma mémoire ne me fait pas défaut, <strong>Totoro </strong>et <strong>Pompoko</strong> ont même reçu le grand prix en leur temps...</p> <p>Le générique de fin défile déjà sous les applaudissements triomphants du public. Je ne sais pas pourquoi, mais je ressens une certaine fierté durant ce moment privilégié. J'espère ne jamais me lasser de cette expérience!</p> <h2>The Cheese Shop (CM5)</h2> <p>Les courts métrages commencent en fanfare avec le bizarrissime <strong>Weitzenbergi Tänav</strong>, où quand une mouche perturbe une morne vie de couple. Les réactions se cascadent, jusqu'à ce qu'un tueur en série s'en mêle. Cette oeuvre estonienne me rappelle assez fortement <strong>Le Couteau dans les fourchettes</strong> pour son ambiance et son graphisme. Ma préférence reste bien sûr pour ce dernier.</p> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day5j7.jpg" alt="The Cheese Shop" title="TheCheese Shop" />Après une pause kaléidoscopique, <strong>The Cheese Shop</strong> fait furieusement penser à un sketch des Monthy Python: comme par hasard, John Cleese et Michael Palin apparaissent au générique. Il est parfois difficile d'acheter du fromage dans une crémerie. Si, si! Cela dit, il manque le mordant de la fine équipe.</p> <p>Les japonais sont parfois là où on les attend pas, et c'est le cas pour <strong>Bustaman</strong>, entièrement réalisé en pâtes à modeler: spaghetti, coquillettes, nouilles et macaroni font des héroïnes bien inhabituelles. Appétissant!</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day5j8.jpg" alt="Bustaman" title="Bustaman" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day5j9.jpg" alt="Dog" title="Dog" /> <p>Le prix du film le plus glauque revient sans nul doute à <strong>Dog</strong>. Un petit garçon a perdu sa mère et vit désormais seul avec son père, qui l'évite. Il trompe sa tristesse grâce à son chien. Mais il est vieux et il agonise. Ne vaudrait-il pas mieux abréger ses souffrances? J'en ai encore froid dans le dos.</p> <p><strong><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day5j1.jpg" alt="Bookashky" title="Bookashky" />Bookashky </strong>raconte la vie de sympathiques insectes (j'ai mal rien qu'à écrire ça) qui veulent quitter une cuisine hostile pour le vaste monde. C'est avec un véritable challenge, vu les moyens du bord. Mais des bestioles extraterrestres débarquent et semblent venir en paix. C'est drôle, c'est bien emmené.</p> <p> Le <strong>Racism </strong>est un nouveau produit pour l'Irlande, proposé par le biais du téléachat. Raisonnant par l'absurde, l'auteur ridiculise ce concept malheureusement universel. Rien à voir avec <strong>Justice Runners</strong>, où une course fantaisiste de trains fait rage. Curieux mais pas mal...</p> <p>Le malaise de <strong>Dog</strong> se prolonge sous une autre forme dans <strong>The Hunger Artist</strong>, qui présente la vie d'un homme oublié par tous, autrefois célèbre dans un art morbide consistant à s'affamer pendant quarante jours. Vous savez quoi? Il meurt à la fin.</p> L'Hôtel du Phare - War Game - Panique au Village urn:md5:d8177cf3992a9ae00e8f676aae458540 2002-06-06T23:58:00+02:00 2012-06-16T20:36:42+02:00 Cèbe Annecy 2002 <p><strong>Jeudi</strong>. Une journée 'normale' comprend trois séances: c'est déjà beaucoup pour un être humain normalement constitué. Avec un peu d'habitude, cependant, on peut s'en tirer sans trop de dommages! Une fois, juste pour voir, j'essaierai d'assister aux six séances de la journée...</p> <h2>L'Hôtel du Phare (ETU4)</h2> <p>La catégorie des films d'école est l'une des plus intéressantes qui soit. La maîtrise technique et/ou de la narration ne sont certes pas toujours au rendez-vous, mais quelques perles se démarquent généralement de ce vivier de futurs talents. <strong>L'Hôtel du phare </strong>est un bon exemple. La reconversion difficile d'un gardien de phare est le prétexte choisi pour exprimer une certaine nostalgie. Les couleurs et l'ambiance choisies sont très proches de <strong>La Cité des Enfants Perdus</strong>. Dommage que des longueurs se fassent sentir durant la projection. <strong>Katariina </strong>n'a pas d'autre ambition que de nous divertir en nous proposant une danse de mariage endiablée. A l'inverse, il émane de <strong>Jimmy</strong> une grande tristesse quand une enfant meurt accidentellement sous les yeux de son camarade. Je ne sais plus si je l'ai déjà dit (ou plutôt écrit), mais les films allemands sont vraiment terribles cette année. Ils surclassent les autres productions de l'Europe de l'Est. Malaise réel ou hasard de la sélection?</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day4j4.jpg" alt="L'Hôtel du Phare" title="L'Hôtel du Phare" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day4j8.jpg" alt="Jimmy" title="Jimmy" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day4j3.jpg" alt="Vera" title="Vera" /> <p><strong>Vera</strong> raconte l'histoire d'un serial killer. Classique mais efficace. <strong>Mouse</strong> critique ouvertement l'effet de mode en prenant pour exemple les animaux de compagnie exotiques (une souris n'a rien d'extraordinaire comparée à un chameau. Si ce n'est pas un argument scientifique irréfutable, ça...). <strong>Cesaria</strong>, ou les complexes d'une vendeuse de marché à propos de son corps. Et si sa chair était à vendre? Elle reprendra pourtant du poil de la bête. <strong>La révolte des haricots rouges</strong> constitue la touche d'humour de cette sélection très hétéroclite. Comme son nom l'indique, un haricot vindicateur s'en prend à l'homme qui les a mis en boîte! <strong>White Oak</strong> est un conte résolument écologique, mais pas si conte que ça car la nature perd à la fin. <strong>Atomnia </strong>est très beau mais très, très long. Sous couvert de dénoncer le cimetière de sous-marins russes, véritable bombe à retardement, ce Supinfocom fait montre d'un rendu technique impeccable. Mais il manque quelque chose pour nous intéresser, pauvres spectateurs pris en otage d'un scenario minimaliste.</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day4j9.jpg" alt="Mouse" title="Mouse" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day4j5.jpg" alt="Histoire de Cesaria" title="Histoire de Cesaria" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day4j2.jpg" alt="Antipoden" title="Antipoden" /> <p><strong>Antipoden</strong> est à coup sûr un grand moment de loufoquerie. Les querelles de voisinage trouvent une nouvelle dimension lorsque l'on vit en deux dimensions et que le monde se retourne littéralement toutes les douze heures: mieux vaut avoir une bonne synchro pour ne pas finir happé par la pesanteur! La religion en prend un grand coup quand le couple mormon (?) austère de <strong>Fright Ride</strong> fait un tour de train fantôme. Peu impressionné par les figures classiques de l'épouvante, leur sentiment change quand apparaissent les horreurs du passé: l'inquisition, la colonisation destructrice, la lutte de pouvoir de l'Eglise - bref, c'est sanglant! Et nos deux croyants en redemandent...</p> <h2>War Game (TV4)</h2> <p>La pub indienne est à l'honneur! Elle vante les mérites de croquettes pour chiens sous fond d'exotisme oriental. Cette introduction dépaysante fait rapidement place à <strong>Leunig</strong>, vision très singulière de notre monde. Sont exposés, entre autres, les concepts quotidiens du temps qui passe, du réveil difficile et cerise sur le gâteau, de la démocratie. Pour l'auteur, il est évident que chaque voix compte, car un bulletin une fois incinéré peut fournir de l'énergie à la lampe des WC pendant un jour. Soyez civiques!</p> <p>La palme du pire revient à <strong>Toco y me voy</strong>. Proprement insupportable. Esthétique et stylé, <strong>Back to Eptar</strong> est une série italienne d'heroic fantasy. Cependant, comme d'habitude, il est difficile de jauger une oeuvre sur un seul film annonce.</p> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day4j6.jpg" alt="2DTV" title="2DTV" /><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day4j7.jpg" alt="Leunig" title="Leunig" />Si <strong>Leunig</strong> proposait une vision douce amère de la société, <strong>2DTV</strong> fait une peinture au vitriol de l'actualité. Pas toujours subtil mais facilement défouloir, on y apprend que Godzilla a marché sur Kaboul et que Sharon et Arafat refont le monde autour d'un verre mais ne veulent pas s'entendre.</p> <p>Je n'ai pas grand chose à dire sur <strong>Tony &amp; Maria </strong>(le grand retour, voir festival 2000), <strong>Agrippine </strong>(pour ma part, je n'ai jamais accroché) et <strong>Youri </strong>(sympathique mais destiné aux plus jeunes). Passons au moyen métrage d'aujourd'hui: <strong>War Game</strong>, qui romance l'histoire vraie d'un match de football entre allemands et anglais qui a lieu durant la nuit de Noël 1914 au milieu des tranchées. Hésitant souvent entre le tragique et le comique, le dessin animé distille toutefois une tristesse communicative. La guerre est un jeu mortel, où l'individualité est sacrifiée sans remord.</p> <h2>Carte Blanche à Wendy Tilby / Panique au Village !</h2> <p>Nous avons l'honneur de rencontrer l'auteur de <strong>When the Day Breaks</strong> (Grand Prix 1999) accompagnée de Serge Bromberg. Wendy nous explique qu'elle a concocté ce programme en recherchant dans différents registres, différents humours qui l'ont fait simplement sourire ou rire aux éclats. Avec <strong>Panique au Village </strong>(Grand Prix 2001), on peut s'attendre à être dans la dernière catégorie. Les petits soldats et autres figurines vivent des aventures trépidantes, pas toujours réservées aux plus jeunes... même si l'humour reste bon enfant. Délire classé sans suite, <strong>Panique au Village </strong>a tellement plu qu'il est devenu une série TV. Si, si! Nous avons la primeur de trois nouveaux épisodes (la visite de la ferme, la pierre extraterrestre polymorphe, le sofa-jacuzzi-bar) drôles certes, mais pas à la hauteur du pilote qui est vraiment à pleurer de rire. Enfin, c'est mon cas!</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day4j1.jpg" alt="Panique au Village" title="Panique au Village" /> <p>Avec des zygomatiques déjà bien exercées, la suite du programme passe très bien. <strong>Village of Idiots </strong>et <strong>Flying Nansen</strong> ont déjà été diffusés et primés lors de festivals précédents. <strong>Great Toy Robbery </strong>est un vieux dessin animé canadien assez drôle avec un cowboy poule mouillée et des malfaiteurs retombés en enfance. <strong>Favorite Things That I Love</strong> explore les facettes animées et colorées du kitsch intergalactique. <strong>Special Delivery</strong> nous informe qu'il vaut mieux déneiger son perron pour ne pas avoir d'homicide involontaire sur la conscience. Cela dit, avec un peu d'imagination on peut s'en sortir. Il faut juste s'attendre à changer de vie.</p> <p><strong>Primiti too taa</strong> est le seul court métrage d'animation en machine à écrire. Des séquences de syllabes issues d'un poème sonore sont dites et retranscrites à l'écran en lettres d'imprimerie. Je ne sais pas quel est le but premier, mais placé dans notre contexte, c'est très drôle! Moi, si j'étais bébé, je ferais de l'art primitif... Leeeeeeee.</p> <p>Dernier mais pas perdu, <strong>The Wrong Trousers </strong> est un grand classique de l'animation signé Aardman, où l'on retrouve Wallace et Gromit aux prises avec un pingouin démoniaque. Nick Park exploite à merveille tous les ressorts classiques du cartoon dans cette animation pâte à modeler irréprochable. Sans doute le meilleur Wallace et Gromit à ce jour...</p> <p>Ouf, la journée se termine plus tôt aujourd'hui car nous avons prévu un petit restaurant péruvien qui s'annonce plutôt bien. A demain, pour de nouvelles aventures!</p> Barcode - Metropolis urn:md5:271af4c32655fb151880b6e305cefd74 2002-06-05T21:48:00+02:00 2012-06-16T14:56:56+02:00 Cèbe Annecy 2002 <p><strong>Mercredi</strong>, 8h45. Il faut parfois faire quelques sacrifices sur l'autel du sommeil pour &ecirc;tre un festivalier accompli. Voire faire la queue &agrave; neuf heures moins le quart pour r&eacute;cup&eacute;rer les billets de la journ&eacute;e: bien que nous ayons th&eacute;oriquement un acc&egrave;s illimit&eacute; &agrave; toutes les s&eacute;ances, il nous faut n&eacute;anmoins r&eacute;cup&eacute;rer les contremarques d'entr&eacute;e jour apr&egrave;s jour. Parfois, certaines s&eacute;ances sont plus pris&eacute;es que d'autres, et le manque de places se fait sentir. Mmm, il y a eu une grosse publicit&eacute; autour de <strong>Metropolis</strong>, et il n'y a que deux repr&eacute;sentations. Se pourrait-il qu'il y ait du monde?</p> <h2>Bip &amp; Bap (TV3)</h2> <p>Tr&egrave;s funky, tr&egrave;s seventies, le g&eacute;n&eacute;rique d'aujourd'hui fait place au porte &agrave; porte dans l'espace! On passe rapidement aux choses s&eacute;rieuses avec <strong>The Adventures of Bip &amp; Bap</strong>, l'un des rares m&eacute;trages japonais de cette ann&eacute;e. L'histoire est hyper classique, on peut y voir un hommage ou plus carr&eacute;ment un plagiat de la s&eacute;rie anim&eacute;e de Sherlock Holmes. Le vilain charismatique et faussement g&eacute;nial flanqu&eacute; de deux abrutis plus b&ecirc;tes que m&eacute;chants, le d&eacute;tective fut&eacute; et l'assistant toujours partant; c'est dans la technique qu'il y a du neuf, car les personnages sont des &eacute;l&eacute;ments d&eacute;coup&eacute;s et scann&eacute;s int&eacute;gr&eacute;s &agrave; une r&eacute;alisation 3D. Int&eacute;ressant, mais pas inoubliable.</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day3j2.jpg" alt="Cosmos 2002" title="Cosmos 2002" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day3j6.jpg" alt="Timoon and the Narwhal" title="Timoon and the Narwhal" /> <p><strong>Timoon and the Narwhal </strong>est le conte anim&eacute; du jour, qui met en images une l&eacute;gende esquimau o&ugrave; un gar&ccedil;on aveugle suit sa tante dans une temp&ecirc;te de neige. Cette aventure p&eacute;rilleuse pourrait bien porter ses fruits, et, avec l'arriv&eacute;e du printemps, changer la vie du petit Timoon. La technique de la peinture sur verre est toujours aussi belle, bien que l'animation soit un peu saccad&eacute;e, et l'on se laisse emporter par l'histoire. </p> <p>Faut-il pr&eacute;senter <strong>Jimmy Neutron</strong>, gamin surdou&eacute; aux inventions surprenantes? Aujourd'hui, Jimmy se dispute avec une fille de sa classe qui pr&eacute;tend que son chien est plus fort que le sien. Oui mais, celui de Jimmy sait imiter Dark Vador, et pas le tien, na! </p> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day3j7.jpg" alt="Angelina Ballerina" title="Angelina Ballerina" /><strong>Angelina Ballerina</strong> est destin&eacute;e aux toutes petites filles et bien que le sc&eacute;nario soit bien ficel&eacute; et la technique sans faille, &ccedil;a n'est pas tr&egrave;s int&eacute;ressant. Pour les enfants plus &acirc;g&eacute;s, <strong>Zo&eacute; K&eacute;zako </strong>propose une r&eacute;flexion sur l'amiti&eacute;. Apr&egrave;s tout, nul n'est parfait et si certains d&eacute;fauts exasp&egrave;rent parfois, il faut savoir faire abstraction pour toutes les qualit&eacute;s qui les surclassent. </p> <p>Le dernier programme arrive d&eacute;j&agrave;, mais il dure 50 minutes et se nomme <strong>Les fils du P&egrave;re No&euml;l</strong> (je crois qu'il y a une tradition au festival qui fait que chaque ann&eacute;e, en juin, on passe un conte de No&euml;l). Les trois fils du p&egrave;re No&euml;l, donc, doivent faire leurs preuves si ils veulent un jour remplacer leur p&egrave;re. Ils d&eacute;barquent &agrave; Santa Monica, o&ugrave; l'on d&eacute;couvre un fils No&euml;l fanatique des statistiques, un autre f&ecirc;tard inv&eacute;t&eacute;r&eacute; et le dernier inventeur rat&eacute;. La rel&egrave;ve n'est pas encore assur&eacute;e, mais ils ont une journ&eacute;e enti&egrave;re pour d&eacute;couvrir l'esprit de No&euml;l... De facture classique, ce moyen m&eacute;trage ne remportera pas mon suffrage.</p> <h2>1300CC (CM3)</h2> <p>De retour au th&eacute;&acirc;tre pour une s&eacute;ance endiabl&eacute;e d'applaudissements et de cris du coeur. En plus, nous avons la chance de voter pour le prix du public. J'esp&egrave;re donc que cette s&eacute;lection sera &agrave; la hauteur!</p> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day3j8.jpg" alt="1300CC" title="1300CC" />Les courts m&eacute;trages font toujours un peu peur. Les artistes peuvent s'en donner &agrave; coeur joie, laissant parfois le public pantois et occasionnellement &eacute;nerv&eacute;. Ou endormi, c'est selon. Quoiqu'il en soit, <strong>1300cc</strong> est plut&ocirc;t &agrave; ranger dans la cat&eacute;gorie humour noir. Jugez plut&ocirc;t: un motard malcomode sorti de prison r&eacute;cup&egrave;re la sac &agrave; main d'une vieille dame anglaise qui se trouve &ecirc;tre sa voisine. Il trouve dans ce fratras de dr&ocirc;les de pilules. Ni une, ni deux, notre barbu arrose le tout d'un peu de whisky et part dans un d&eacute;lire cauchemardesque de m&eacute;m&eacute;s flingueuses et de mobylettes &agrave; r&eacute;action. Tex Avery aurait appr&eacute;ci&eacute;.</p> <p><strong>Plain Pleasures </strong>ou l'histoire d'une femme et de son voisin, tous deux c&eacute;libataires endurcis et r&eacute;serv&eacute;s qui se d&eacute;couvrent. Mais toute aventure n'a pas forc&eacute;ment de happy ending et celle-l&agrave; se termine en queue de poisson car nos deux protagonistes ne veulent pas se mouiller et s'enfoncent dans la convention... Surprise, l'auteur britannique (au f&eacute;minin, s'il vous plait) fait une courte apparition sur sc&egrave;ne sous nos applaudissements.</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day3ja.jpg" alt="El desafio a la muerte" title="El desafio a la muerte" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day3j9.jpg" alt="Looking for Horses" title="Looking for Horses" /> <p><strong>El desafio a la muerte</strong>, le d&eacute;fi de la mort, est un guide de survie &agrave; l'attention des accros du mixer int&eacute;gral. Mieux vaut tout de m&ecirc;me &ecirc;tre un fakir exp&eacute;riment&eacute; pour avoir une chance de rester vivant apr&egrave;s un passage &agrave; la moulinette. Inattendu et dr&ocirc;le! Tr&egrave;s diff&eacute;rent de <strong>Looking for Horses</strong>, &agrave; l'atmosph&egrave;re &eacute;touffante. Jugez plut&ocirc;t: une famille part en vacances sur une p&eacute;ninsule d&eacute;peupl&eacute;e et mar&eacute;cageuse. Les parents se disputent, ils vont bient&ocirc;t se s&eacute;parer et se d&eacute;sint&eacute;ressent compl&egrave;tement du sort de leurs deux filles. Celles-ci tentent d'&eacute;chapper &agrave; ce conflit larv&eacute; en s'adonnant aux seules activit&eacute;s possibles dans ce coin d'enfer: emb&ecirc;ter l'acari&acirc;tre &eacute;pici&egrave;re et se baigner dans la boue. La r&eacute;alisation en marionnettes ajoute encore au sentiment de malaise qui &eacute;mane de l'oeuvre. Cette sensation est bient&ocirc;t balay&eacute;e par <strong>Peata Ratsanik</strong>, western sauce absurde o&ugrave; un cowboy a rendez-vous avec la Lune.</p> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day3jb.jpg" alt="Barcode" title="Barcode" />Ca faisait longtemps qu'on avait pas eu de paroles sans histoire. <strong>Nordost</strong> est un grand retour aux sources. Destin&eacute; avant tout aux bornes kilom&eacute;triques, les humains normaux comme nous n'y trouvont pas notre compte. Tant qu'&agrave; faire, <strong>Barcode </strong>fait dans la surench&egrave;re en faisant jouer la lumi&egrave;re sur des tiges en m&eacute;tal pendant huit longues minutes. Pour les connaisseurs, &ccedil;a ressemble un peu &agrave; un plugin winamp ultra-classe. Pure technique, pas d'&eacute;motion. Passons notre chemin.</p> <p>Le non sens de la mort, c'est ce qui pourrait r&eacute;sumer l'histoire de ce soldat qui se retrouve dans un paradis nihiliste et occup&eacute; uniquement par une... t&eacute;l&eacute;vision. Est-ce que &ccedil;a pourrait &ecirc;tre pire? Oh que oui! Imaginez dans ces conditions l'enfer et le purgatoire:<strong> 50% gray</strong>!</p> <p><strong>Ada </strong>aurait pu &ecirc;tre une jolie histoire (c'est en tout cas ce &agrave; quoi je m'attendais en lisant le r&eacute;sum&eacute;) mais le rythme tr&egrave;s, trop lent m'a presque endormi. <strong>Flux</strong>, m&eacute;trage canadien au graphisme et &agrave; l'animation &eacute;pouvantables, a l'ambition de montrer le cycle de la vie dans un prisme d&eacute;form&eacute; et simplifi&eacute;. C'est rat&eacute;. <strong>Velky kychac</strong>, enfin, d&eacute;crit la folle &eacute;pop&eacute;e de deux gangsters qui tombent sur une momie &eacute;ternueuse. Ce film &agrave; l'humour d&eacute;cal&eacute; aurait d&ucirc; me plaire mais la s&eacute;ance a &eacute;t&eacute; longue et &eacute;prouvante. J'ai tout de m&ecirc;me la pr&eacute;sence d'esprit de voter pour l'humour caustique de <strong>1300cc</strong>.</p> <h2>Metropolis</h2> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day3j3.jpg" alt="Metropolis" title="Metropolis" />On l'aura attendu celui-l&agrave;! Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls: si nous sommes rentr&eacute;s sans encombres, c'est la cohue dehors. Avec une salle de 300 places, il ne faut pas s'attendre &agrave; ce que tout le monde entre! Apr&egrave;s quelques r&eacute;organisations de la salle afin d'optimiser le nombre de places, le rideau s'ouvre et le silence s'installe enfin.</p> <p>Nous survolons une cit&eacute; imposante, technologique et m&eacute;galithique alors que retentissent les premiers cuivres d'un jazz tonitruant fa&ccedil;on ann&eacute;es 30. Le ton est donn&eacute;: <strong>Metropolis </strong>se veut r&eacute;tro-futuriste. Nous faisons rapidement la connaissance de Kenichi, h&eacute;ros de l'histoire qui accompagne son oncle d&eacute;tective. Le policier enqu&ecirc;te sur un docteur en cybern&eacute;tique d&eacute;chu qui aurait trouv&eacute; refuge dans la ville. Une piste le conduit bient&ocirc;t &agrave; une usine d&eacute;saffect&eacute;e en feu. L&agrave;, Kenichi sauve Tima des flammes. Mais qui est Tima? qu'est-elle? Un robot &agrave; l'apparence humaine. Une humaine synth&eacute;tique aux &eacute;motions v&eacute;ritables. Et sans doute bien plus... A tel point que tous la recherchent. Le Duc Rouge, dirigeant autoproclam&eacute; de la cit&eacute;, qui voit en elle une arme absolue. Le fils adoptif du duc,<i> </i>Rock, membre &eacute;minent d'un parti fasciste anti--robotique qui tente &agrave; tout prix de l'&eacute;liminer. Les destin&eacute;es s'enchev&ecirc;trent et se d&eacute;chirent avec une seule issue possible: la r&eacute;volution.</p> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day3j5.jpg" alt="Metropolis" title="Metropolis" />Victime &agrave; mon sens de l'effet d'annonce, <strong>Metropolis </strong>est un grand dessin anim&eacute; mais certainement pas le chef d'oeuvre annonc&eacute;. Les personnages manquent de charisme et d'humanit&eacute; &agrave; l'exception de Metropolis elle-m&ecirc;me, dont l'imposante pr&eacute;sence &eacute;crase les destins individuels. L'intrigue voulue peu originale parce que pr&eacute;texte &agrave; la critique d'une soci&eacute;t&eacute; d&eacute;shumanis&eacute;e passe au second plan. Le message est donc bien l&agrave;, sous-jacent, mais pas assez pr&eacute;sent.</p> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day3j4.jpg" alt="Metropolis" title="Metropolis" />Il reste un spectacle absolument grandiose et une oeuvre ma&icirc;tris&eacute;e dans ses moindre d&eacute;tails.Chaque sc&egrave;ne fourmille d'animations secondaires pour accentuer le caract&egrave;re vivant de la cit&eacute;. La musique est en parfaite harmonie avec le film. Enfin, pour les afficionados de l'animation japonaise, c'est l'occasion inoubliable de d&eacute;couvrir ce que Tezuka, Rintaro et Otomo ont en commun.</p> Mari Iyagi urn:md5:6216888afbb075e9ddde734dfc961f57 2002-06-04T22:38:00+02:00 2012-06-16T14:47:18+02:00 Cèbe Annecy 2002 <p><strong>Mardi</strong>. Mes aventures matinales méritent à elles seules de remplir cette page encore presque vierge. Pour résumer, disons que le clou rouillé enfoncé aux trois quarts dans mon pneu avant de vtt m'a un peu refroidi. Ça, et le fait que nous avons encore raté la séance de 10h30. Pensons positif: il reste une demi journée de programmes, plus qu'il n'en faut pour saturer mon esprit.</p> <h2>Samurai Jack (TV2)</h2> <p>A quoi s'occupait le néanderthal moyen pendant les longues journées d'hiver? A faire de l'animation, bien sûr! Nous découvrons monsieur groumpf, artiste de son état, qui nous livre sa vision de la femme idéale en 12 images par seconde et kilomètres par heure. Percutant! Petit rappel: une séance commence toujours par le générique lapinesque, puis par une séquence d'ouverture qui change chaque jour. Ces petits bijoux sont réalisés par l'école des Gobelins qui offre des formations spécialisées dans l'animation. Nous découvrons donc les talents de demain!</p> <p><strong>Kaput et Zösky</strong> d'après Trondheim raconte l'histoire de deux extra-terrestres lésés du cerveau qui cherchent à conquérir l'univers. Ils commencent par une planète habitée par des ânes. Pas de chance: des concepts comme l'esclavage et la violence leur échappent complètement. Difficile alors de faire régner une dictature... Sympathique mais pas exceptionnel aussi bien dans le récit que dans l'animation. <strong>Le nuage bleu</strong> insiste sur le racisme et la tolérance: il semble que ce soit un thème phare pour les productions de cette année. Tant mieux! Dommage que ce court rate un peu le coche en restant très très bon enfant.</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day2j6.jpg" alt="Sitting Ducks" title="Sitting Ducks" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day2j7.jpg" alt="Capelito 'Daddy'" title="Capelito 'Daddy'" /> <p>Et si les canards avaient oublié comment voler? <strong>Sitting Ducks </strong>est une série toute en ordinateur 3D qui explique le dilemme de ces infortunés volatiles. <strong>Baballe </strong>est dédié au football. Bof! je compare ça à une sorte de <strong>South Park</strong> à la française dont l'humour tombe à plat. Le CTTI du jour est un conte arabe, <strong>La couronne et le sceptre</strong>, qui démontre comment la cupidité est punie: un homme pauvre devient riche au contact d'une civilisation étrange où les échelles de valeurs s'inversent. Un riche marchand tente d'en profiter et devient naturellement aussi pauvre que possible. L'animation n'est pas phénoménale, sans doute à cause de l'utilisation de marionnettes sans recours à l'informatique pour gommer les imperfections. L'on suit cependant avec plaisir cette aventure.</p> <p><strong>Jack Palmer </strong>est une adaptation ratée. En effet, de l'humour pince-sans-rire et politique de la bande dessinée, il ne reste rien. Dommage! <strong>Capelito 'Daddy'</strong> est beaucoup plus réussi: destiné aux très jeunes, il tient le pari sympathique d'intéresser les 'grands' par le biais d'une action ininterrompue.</p> <p>Si le nom de Genndy Tartakovski ne vous dit rien, c'est que vous ne connaissez sans doute pas la chaîne cable et satellite Cartoon Network. Le gaillard est l'un des piliers de la chaîne pour avoir imaginé et réalisé <strong>Le laboratoire de Dexter </strong>(Dextor's Laboratory) et les <strong>Super Nanas </strong>(The Powerpuff Girls), séries délirantes et joyeusement parodiques. Dans <strong>Samurai Jack</strong> cependant, cette tendance s'efface pour ne subsister qu'à un second degré. <strong>Samurai Jack </strong>assimile, décrypte et restitue à sa manière tous les rouages du manga dans une mise en scène réellement atypique et donc furieusement intéressante. L'épisode d'aujourd'hui raconte pourquoi Jack doit surclasser trois archers aveugles et pourtant invincibles: quasiment sans dialogue, à l'animation minimaliste mais au découpage de l'action sans faille, il tient le pari de nous distraire et de nous faire sourire.</p> <h2>Icebergclub (CM2)</h2> <p>Il était prévu que nous allions randonner cet après-midi. Le temps en a décidé autrement en déversant des trombes d'eau sur Annecy. Ni vu ni connu, hop, je rattrape ma séance de ce matin. Direction Décavision!</p> <p><strong>Gömd </strong>présente le témoignage tragique d'un enfant clandestin. L'utilisation de l'animation permet de rester attentif au récit du petit garçon. Sérieux, et bien réalisé. Dans la même veine, <strong>Camouflage </strong> recueille les histoires vraies d'enfants dont les parents étaient schyzophrènes. C'est inquiétant et destabilisant: le but du réalisateur est donc atteint. <strong>The Hungry Squid</strong> se veut bien plus drôle mais garde tout de même un accent bizarre. Une adolescente mal dans sa peau a quelques soucis avec les animaux qu'elle rencontre; ceux-ci dévorent tous ses devoirs, lui valant quelques rendez-vous avec le conseiller d'orientation. Plus tard, une pieuvre tente de la kidnapper. Le meilleur de l'histoire est de découvrir qu'une raison logique pousse tous ces animaux à agir ainsi...</p> <p>Je suis désormais sûr que cette sélection de courts métrages est placée sous le signe de l'étrangeté. <strong>Holding Your Breath </strong>possède une atmosphère sombre, industrielle et quasi surnaturelle qui prévaut sur l'histoire. <strong>Dad's Clock</strong>, où comment la mort réunit une famille désunie, est un peu basé sur le même principe.</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day2ja.jpg" alt="Gömd" title="Gömd" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day2j8.jpg" alt="Holding Your Breath" title="Holding Your Breath" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day2j9.jpg" alt="Tongues + Taxis" title="Tongues + Taxis" /> <p><strong>Tongues + Taxis </strong> est heureusement délirant et référentiel. Un homme qui perd sa langue dans un accès de colère va à l'hôpital. La langue tombe par inadvertance dans un fût radioactif et prend vie. Mesurant maintenant quinze mètres de haut, elle entreprend de détruire la ville... Godzilla et la Guerre des Etoiles ne sont pas très loin et en prennent pour leur grade! Toujours dans la catégorie 'on ne se prend pas au sérieux', citons le dernier rejeton des studios Aardmann, <strong>Deadline</strong>, qui expose l'art et la manière de faire un film d'animation quand on n'a pas d'idée. La solution est de réaliser un court métrage où l'on explique comment faire un film d'animation quand on n'a pas d'idée: ne vous inquiétez pas, il ne s'agit pas d'un copier-coller malheureux mais bel et bien d'un résumé de l'action :)</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day2j2.jpg" alt="Icebergclub" title="Icebergclub" /> <p>Mention spéciale pour <strong>Icebergclub</strong>. Le réalisateur doit être un détracteur du film de James Cameron tant on s'ennuie dans cette histoire du Titanic, du point de vue de l'iceberg qui lui sera fatal. Je m'installe confortablement dans mon fauteuil et attend paisiblement pendant vingt minutes l'arrivée du bâteau qui, simple point à l'horizon, grossit jusqu'à remplir l'écran. La violence du choc fait malheureusement tourner l'iceberg et la caméra se trouvant dessus, et les sept minutes restantes montrent un paysage marin paisible si ce n'était les bruits de métaux s'entredéchirant... Il n'y a rien à voir et ça dure une demi-heure: chapeau.</p> <h2>Mari Iyagi</h2> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day2j3.jpg" alt="Mari Iyagi" title="Mari Iyagi" /><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day2j4.jpg" alt="Mari Iyagi" title="Mari Iyagi" /> <p>J'avais un bon pressentiment concernant <strong>Mari Iyagi</strong>. Le guide officiel comprenait une jolie photo et un résumé alléchant et elliptique: "A peine une lumière magnifique illumine-t-elle l'intérieur en marbre d'un phare, que nous voilà transportés dans un monde imaginaire. Namwoo est sur le point de tomber dans le néant lorsqu'une fille vêtue de blanc attrape sa main et le soulève. C'est Mari". Pour compléter le tableau, ajoutons que Namwoo, enfant réservé, habite en bord de mer avec sa mère et sa grand-mère, son père ayant péri au cours d'un accident de pêche. Son meilleur ami est sur le point de partir pour Séoul, et une sensation immense d'abandon le submerge. C'est alors qu'il entrevoit le monde onirique et merveilleux de Mari. L'a-t-il rêvé pour échapper à sa mélancolie?</p> <p>Le réalisateur coréen Sung-gang Lee dépeint un monde réaliste, subtil et grave, où la fin de l'enfance sonne vrai avec ses joies et ses tracas, offrant un parfait contrepoint à la vision poétique d'un monde imaginaire au bestiaire fantastique. Je n'attendrai pas plus longtemps pour dire que <strong>Mari Iyagi</strong> est une perle rare, belle et émouvante. Ses personnages sont attachants et son scénario, à mille lieues des poncifs du genre.</p> <p>Côté technique, l'animation comme le graphisme sont d'un bon niveau, le dessin animé étant intégralement numérique et réalisé à l'ordinateur 2D. Quelques scènes du 'côté réel', dont celles présentant le village de Namwoo et la mer, fourmillent de détails et de couleurs. Mais j'ai surtout été enchanté par les somptueux paysages du monde ouaté de nuages de Mari. La musique n'est pas en reste avec un thème principal envoûtant aux séquelles subtiles et d'autres compositions tout aussi belles. Rien ne vient entacher ce tableau idyllique, sauf peut-être sa trop courte durée! <strong>Metropolis </strong>aura fort à faire pour me dissuader que <strong>Mari Iyagi</strong> puisse échapper au grand prix du long métrage. Bon sang! Il ne sortira sans doute jamais en France...</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day2j1.jpg" alt="Mari Iyagi" title="Mari Iyagi" /><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day2j5.jpg" alt="Mari Iyagi" title="Mari Iyagi" /> Yoko! Jakamoto! Toto! urn:md5:05c6770cfae32930622307e135a715de 2002-06-03T00:00:00+02:00 2012-06-17T14:24:10+02:00 Cèbe Annecy 2002 <p><strong>Lundi, 9h30.</strong> Je me tiens devant le stand d'accueil pour récupérer le passe professionnel qui me donnera accès à toutes les séances. Ô joie, je reçois l'ostentatoire mais tant désiré Sac Jaune des mains d'une charmante hôtesse: par ce geste j'appartiens désormais officiellement à la Caste des Festivaliers, adorateurs du Lapin Animé! Ces individus aux activités étranges dans des salles obscures inquiètent et dérangent, mais je me suis infiltré, prêt à témoigner. Je ne suis pas seul; Bertrand, Tom, Yo et Gamin sont également de la partie. Mention spéciale pour ce dernier, qui a su rejoindre l'Organisation pour espionner de l'intérieur. Oyez, oyez, chers amis, nous voilà partis pour de nouvelles aventures...</p> <p>...Qui commencent plutôt chaotiquement car nous ratons déjà la première séance alors même que j'avais méticuleusement mis au point le programme de la semaine. C'est donc à 13h30 que nous commençons les hostilités.</p> <h2>Yoko! Jakamoto! Toto! (TV1)</h2> <p>Les avions en papier volent dans le théâtre, endroit consacré entre tous pour nous autres initiés: aucune autre salle ne peut procurer une telle ambiance, enthousiaste et enjouée. Il faut le vivre pour le croire! Bientôt l'obscurité et le silence s'installent tandis que le rideau s'ouvre... avant que des viva n'acclament le Lapin, mascotte inévitable qui s'incarne cette année en pâte à modeler. Déjà, le public enthousiaste tente d'aider le malheureux animal poursuivi par des bidibidibidi* furieux dans le vieil Annecy. Las! Le malheureux se fait écraser par un bus et, à peine remis de ses émotions, rentre dans Bonlieu pour finalement découvrir qu'il est cerné: il s'évanouit.</p> <p>Nous enchaînons rapidement sur le second générique. Un étrange personnage en haut de forme remonte le mécanisme d'une horloge dans une pièce au temps figé. Le décor prend alors vie, et la fête commence: bienvenue à Annecy 2002!</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day1j3.jpg" alt="L'Horloger d'Annecy 2002" title="L'Horloger d'Annecy 2002" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day1j2.jpg" alt="Yoko! Jakamoto! Toto!" title="Yoko! Jakamoto! Toto!" /> <p>On démarre sur les chapeaux de roue avec <strong>Yoko! Jakamoto! Toto!</strong> qui relate les aventures rythmées et loufoques de trois joyeux drilles aux prises avec une mouche diabolique. Celle-ci les interrompt dans un sommeil réparateur et ils décident de l'enfermer. Pris de remords, ils finissent par la relâcher et elle intègre la fine équipe! Le graphisme coloré et l'animation simple mais efficace font de cette série anglaise un parfait divertissement.</p> <p>Ça se gâte sérieusement dès le film suivant, <strong>Prince Vladimir</strong>, dont les origines russes ne peuvent justifier la grande violence. A éviter pour les plus jeunes, pourtant premier public des récits d'aventures héroïques. Mais il ne s'agissait que d'une bande annonce, une compilation maladroite de séquences censément représentatives de la série; de là à n'inclure que des scènes de combats... <strong>Le Roi Salomon et l'Abeille </strong>fait partie du cycle <strong>contes animés du monde entier</strong>, cautionné par le CTTI (Children's Television Trust International). Sous ce sigle ronflant l'on trouve généralement des œuvres de qualité, accessibles à tous les publics. C'est ici le cas avec cette légende israélienne, qui raconte comment le roi Salomon fut piqué par une abeille et comment il fut tiré d'une épreuve embarrassante par cette même abeille...</p> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day1jb.jpg" alt="Prince Vladimir" title="Prince Vladimir" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day1ja.jpg" alt="Le Roi Salomon et l'Abeille" title="Le Roi Salomon et l'Abeille" /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day1j4.jpg" alt="Hamilton Mattress" title="Hamilton Mattress" /> <p>Je zappe les quelques métrages suivants pour me concentrer sur le britannique <strong>Hamilton Mattress</strong>. Sludger l'oryctérope (aussi appelé aardvark, ou plus simplement cochon de terre. A vos manuels de science nat'!) en a marre de chasser les insectes et voudrait trouver une activité plus intéressante. Son rêve secret est de pouvoir porter un pantalon classe pour se démarquer de ses congénères. Il est remarqué par une chenille imprésario alors qu'il frappe en rythme sur une fourmillière. Une nouvelle star est née, mais beaucoup d'épreuves l'attendent avant une consécration méritée... Il lui faudra en effet faire face au racisme et à l'intolérance des oiseaux de Bec City, ville de lumière où seule l'apparence compte. C'est donc une belle fable que les qualités scénaristiques et techniques servent parfaitement...</p> <h6>*: les bidibidibidi sont aussi connus sous le nom de boules bleues. Ces étranges créatures ne sortent de leur terrier qu'une seule fois dans l'année, généralement durant la première semaine de juin. On raconte qu'elles se nourrissent de pellicules animées et qu'elles ne supportent pas la lumière du jour. Il semble impossible de pouvoir les capturer, bien que les sac jaunes les attirent irrémédiablement...</h6> <h2>Une Minute de Science SVP ! (CMD)</h2> <p>Il est 16h30 et nous nous apprêtons une fois de plus à suivre les aventures trépidantes du lapin malchanceux. Cela dit, nous sommes ici pour voir les films de commande en compétition. Ce sont généralement des programmes très courts, et comprenant des publicités et des clips musicaux.</p> <p><strong>Une minute de science SVP!</strong> Il s'agit d'expliquer en un temps record un concept scientifique plus ou moins simple (tel que les aimants, les éclairs ou le feu). Didactique et drôle: il n'en faut peut-être pas plus pour que les enfants retiennent...</p> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day1j9.jpg" alt="L'âme et la pierre" title="L'âme et la pierre" />Nous visionnons ensuite deux ovnis, très manifestement inclassables donc non classés, qui se sont retrouvés là par hasard. <strong>L'âme et la pierre</strong> du français Alain Escalle devrait normalement raconter l'histoire d'une abbaye. En fait, le réalisateur tourmenté nous livre un remake du <strong>Conte du Monde Flottant</strong>. J'exagère un peu car seule la forme est identique, le fond demeurant néanmoins incompréhensible. C'est joli, mais ça lasse.</p> <p><strong>Tom's Toilet Triumph</strong> se situe aux antipodes du précédent. Il s'agit d'un guide d'apprentissage des toilettes pour les enfants, sans rire; et croyez-moi, c'est joyeusement explicite!</p> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day1j7.jpg" alt="AT&amp;T: Crickets" title="AT&amp;T: Crickets" />On trouvera également des publicités réalisées par des 'grands' de l'animation tels que <strong>AT&amp;T: Crickets</strong> par Michaël Dudok de Wit (grand prix Annecy 2001 avec <strong>Father &amp; Daughter</strong>) et <strong>Coca Cola: Classic Sundblom </strong>par Alexander Petrov (grand prix Annecy 2000 avec <strong>Le Vieil Homme et la Mer</strong>). Nul doute que ces escapades commerciales permettront de financer des projets plus personnels, et plus passionnants. </p> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day1j8.jpg" alt="1 Tapez 2" title="1 Tapez 2" />Dans la section clips, Gorillaz, Saint Germain, Coldplay et Etienne de Crécy se battent sans que vraiment la différence se fasse sentir. Il y a aussi des films atypiques, comme par exemple <strong>1 Tapez 2</strong> pour le compte de l'ANPE qui fait l'apologie de la recherche d'emploi automatique par téléphone. Je passe sur les autres programmes pour finalement me concentrer sur les</p> <h2>Le Papillon (CM1)</h2> <p>21h30. Décavision. Il fait sommeil mais c'est la séance de rattrapage du matin, alors plus d'excuse! Ici, point d'ambiance. La salle est petite et le public, pas très chaud. En plus, <strong>Into The Dark</strong> nous a calmé d'entrée de jeu avec son histoire d'homme mourant qui se rappelle son enfance. C'est vraiment très noir. Les courts métrages se suivent et ne se ressemblent pas. <strong>Rebasenaine </strong>est en estonien non sous titré, donc parfaitement incompréhensible. Une jeune renarde monte au paradis et croise un mickey mort qui l'agresse: elle retombe donc sur Terre. Pourquoi? Il ne faut pas me le demander... </p> <p><strong><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day1j6.jpg" alt="Pzichoparadé" title="Pzichoparadé" />Pzichoparadé </strong>est un film hongrois typique avec tout ce qu'il faut de joie de vivre exacerbée.Des prisonniers se disputent puis se battent. Et finissent par se noyer. Réjouissant! J'ai bien dormi durant <strong>Escape</strong>, court métrage allemand qui donne dans le subliminal. Je n'exagère rien; je suis incapable de me rappeler le sujet du film. A dire vrai, je crois qu'il n'y avait pas de sujet.</p> <p><br /> <img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day1j1.jpg" alt="Le Papillon" title="Le Papillon" />J'avais sélectionné ce programme parce qu'il proposait <strong>Le Papillon</strong>. Cette oeuvre française donne plus d'importance à l'esthétisme et à la technique qu'à l'histoire relativement simple d'une veuve qui combat des fantômes pour visiter la tombe de son mari. Cela dit, c'est une indéniable réussite! Le graphisme très stylé et l'animation fluide nous entraîne dans ce monde oriental aux couleurs délavées. </p> <p><img src="https://www.animannecy.com/blog/public/2002/day1j5.jpg" alt="Tornehekken" title="Tornehekken" />La surprise vient cependant du dernier court-métrage, <strong>Tornehekken</strong>, qui raconte l'histoire d'un petit garçon amoureux d'une petite fille étrangère. Tout va bien jusqu'au jour où leurs pays se déclarent la guerre. Parlant d'innocence sacrifiée mais au happy-end obligé, le film étant destiné aux plus jeunes, le film est touchant et nous amène à prendre conscience, une fois de plus, de la précarité de la paix. </p> <p><strong>Ouf! La journée est terminée.</strong> Il n'est pas question de séance supplémentaire (ce serait possible car il y a encore une séance à 23h00) sous peine de disjoncter nos cerveaux bien surchargés. Le bilan provisoire fait déjà état de primés potentiels et d'oeuvres incompréhensibles: nul doute que ce sera notre lot quotidien...</p>