Un destin singulier que celui de Novecento. Abandonné à sa naissance sur le piano d'un transatlantique, il devient dès l'adolescence un virtuose du piano. Sans jamais quitter le bateau, il compose une musique unique et magnifique.

Adapter ce livre (dont je recommande la lecture, au passage) à mi-chemin d'une pièce de théâtre en une vingtaine de minutes animées mais sans paroles relevait de la gageure. La réalisatrice a choisi certains moments clés de l'histoire et a même ajouté une romance, ce que je trouve un peu discutable. Cela dit, en mettant de côté l'oeuvre originale on découvre un court métrage intéressant, expressif et personnel.

No Room for Gerold sonne le glas de la cohabitation de Gerold le crocodile. Une affaire de coeur avec la nouvelle locataire gnou y est peut-être bien pour quelque chose ! Un dialogue savoureux et une réalisation qui sait se faire oublier au profit de cette petite tranche de vie : le film sonne vraiment juste !

La révélation ! J'ai pourtant vu toutes les sélections de courts métrages et c'est dans cette cinquième et dernière série que je découvre la perle du festival. Une jeune fille rejetée de tous à cause de sa différence arrive finalement à se faire accepter par les autres et à s'accepter, elle.

Histoire Tragique avec Fin Heureuse est une merveille, une douceur amère à la conclusion lumineuse et légère. Ajoutez à cela une narration à l'accent délicieux et vous avez un grand prix potentiel. Le film a été réalisé par Regina Pessoa au sein du studio Folimage dans le cadre de son programme 'La Résidence'. Il partage donc certaines caractéristiques graphiques avec ses prestigieux aînés tout en conservant une grande originalité de trait pour les personnages. A voir absolument !

Forcément, les courts suivants perdent de leur attrait et semblent bien pâles en comparaison, quoique tout à fait honorables. Tel The Fish, ou les mémoires d'un poisson au destin tout tracé. Le film cherche à nous faire ressentir l'univers marin de l'intérieur. Un exercice intéressant et périlleux... La Gallina Ciega nous met dans la peau d'un aveugle qui a perdu son chien. Il parvient rapidement à se débrouiller seul. Le traitement est intéressant, notamment les passages où le son remplace la lumière, le bruit devient image à son tour !

Un film polonais de marionnettes sur le temps qui passe : Ichthys. Un homme se rend dans un restaurant un peu particulier. Le poisson servi est frais, c'est sûr, mais valait-il une telle attente ? Une quinzaine de minutes sont nécessaires pour répondre à cette question; le rythme est donc très lent, l'impression de durée très bien rendue.

La Memoria dei Cani est un court métrage compliqué mais envoûtant. Pêle-mêle de souvenirs et d'émotions ressenties, je n'ai pas compris l'histoire sans doute autobiographique. Un petit garçon. Un chien. Quelque chose se passe, mais la mémoire nous joue des tours...

Encore un poème, mais d'un tout autre genre, At the Quinte Hotel. L'auteur se mêle d'une bagarre, la gagne et déclame ses vers en échange d'une bière. Tout le monde applaudit, mais le breuvage n'est toujours pas servi. Le film est frais, drôle et terre à terre.

Je me suis un peu endormi durant Leap of Faith puis Social Factor, je ne puis donc en parler. Passons donc au comique de répétition de The Making of Gladiator. Russel Crowe a un problème récurrent avec son pagne. Ca dépasse ! Barber Shop joue également dans le registre humoristique mais avec plus de finesse : une comédie musicale enjouée et sans prétention !