Sudd (Out of Erasers); Une femme est infectée par quelque chose d'étrange alors qu'elle rentre chez elle. Cette infection semble cependant généralisée et le monde autrefois familier commence à changer... Et comble de malheur, il n'y a plus une seule gomme en ville !
Sudd est une belle introduction pour ce nouveau cru 2011. Live et animation se mélangent à la perfection dans une ambiance film noir du meilleur effet. Mon préféré de la sélection.
Birdboy commence comme une histoire un peu gnangnan jusqu'à ce qu'un complexe industriel explose, changeant à jamais la vie des habitants d'un éco-système dévasté. Déjà vu ? En tout cas, ambiance malsaine garantie.
Don't Tell Santa You're Jewish! est un petit conte sympathique sur la rencontre d'une petite fille juive et de Santa. Le Père Noël est rarement celui qu'on croit !
Świteź la Cité Perdue est très réussi esthétiquement. Un jeune homme découvre une cité perdue au fond d'un lac, et revit son histoire; bataille contre des conquérants venus d'ailleurs, et une vengeance divine qui scellera le destin de la ville. Graphiquement grandiose, la narration m'a laissé un peu perplexe, mais je pense que Świteź peut prétendre à un prix.
Metel (Tempête de Neige), d'après une nouvelle russe. Une histoire d'amour alambiquée qui se termine bien; car le prétendant déjà marié était en fait marié à la future mariée ! Vous me suivez ? Metel est un film de marionnettes assez classique et plutôt réussi.
Pixels est très tendance car la princesse d'Annecy pourrait y faire une apparition; les gros pixels des premiers jeux vidéo reviennent prendre leur revanche ! Visuellement très réussi, ce film est officiellement disponible sur Internet.
Schlaf (Sommeil). Un paquebot en perdition coule en rythme avec l'ultime concert d'un ronfleur. Une expérience visuelle et sonore singulière dont voici la bande-annonce.
Big Bang Big Boom fait partie du genre nouveau de la peinture sur mur, ou la rencontre réussie de la pixillation et du graffiti. Cette fois-ci, c'est l'histoire de l'évolution qui est en jeu, avec le final que l'on devine... Intéressant, mais déjà vu; il n'y a cependant aucun doute sur la quantité de travail à fournir pour un tel résultat.
1 De etbougekobe -
CMC 1 en 1 mot : DEVOTION
Je ne vais pas faire dans l'originalité, mon préféré de cette sélection est également "Sudd". J'ai été particulièrment charmée par la technique. Une esquisse qui se répand tel un virus fait d'abord sourire : pas de vampire, pas de zombie, le salut est une simple gomme. Pourtant, très vite, nous sommes emportés par cette histoire et nous luttons aux côtés de l'héroïne.
"Birdboy" est déroutant : après quelques secondes de vie paisible, ce film aborde les thèmes du deuil, de la dérive, de la solitude, du masque que l'on porte, du noyau familial qui éclate... La sélection promet du noir !
Mais ouf ! Une petite respiration avec "don't tell Santa you're jewish" ! Ca sent l'expérience personnelle à plein nez, mais tant pis, ça fait bien sourire !
"Switez" me laisse dans un premier temps perplexe. Je lui trouve d'emblée une petite faiblesse, comme un décalage entre la manière de représenter les nénuphars et les visages. J'ai ensuite revu mon jugement puisque ce film est un beau voyage dans l'histoire de l'art (des têtes impressionnistes, du clair obscur caravagesque, un village d'icones orthodoxes, de la feuille d'or en veux-tu en voilà...). Toutes les scènes sont des tableaux dans tous les sens du terme, parfois frôlant la démonstration.
"Pixels", une idée qu'elle est bonne, multi-vue sur internet avant ce festival.
Ce n'est pas visible d'emblée, mais "Schlaf" est bien le naufrage d'un navire au rythme de la respiration d'un dormeur. Comme le va-et-vient de la mer sur la rive.
"Metel", Oh my god !
"Big bang big boom" a reçu mon vote pour le prix du public. Car oui, il est "prix-du-publicable". Peut-être un peu long ? Néanmoins passionnant !
2 De etbougekobe -
TVC1 en 1 mot : CONNECTION
Quel enthousiasme pour cette première sélection avec "Kaeloo". On y découvre Moignon, Coin-coin et leurs acolytes jouer au prince charmant qui sauve la belle princesse retenue en haut d'une tour (il faut souffrir pour sa belle). Pendant ce temps, la belle princesse - l'écureuil Moignon déguisé en fille (pouah !) - surfe sur Face de bouc pour choper de la demoiselle en manque. Rythmé, drôle, bon pour commencer la journée.
"Johnny bravo goes to Bollywood" est à retenir pour... la bande son.
"Tuff" : le dessin fait penser à powerpuff girls. Puf puf puf...
""Generator Rex" est d'abord une histoire de vocabulaire : des evos sont sur terre pour embêter le monde, un gentil evo lutte contre eux. Ils ont en commun d'être traversés par des connections, les nanites. Soit. Le héros est une tête à claque sans grand relief. Je passe mon tour.
Voilà le marronnier du festival, "log jam". L'ours, le lapin et le loup continuent à rythmer la forêt, malgré les péripéties. Attention à l'essouflement.
"Gasp !" met en scène un poisson qui a la garde d'un bébé poisson qu'il croit avoir réduit en poisson pané. Beaucoup de poisson, un air de déjà vu, j'attends la suite.
"Captain biceps" est réconfortant dès le générique : un rythme enlevé, un héros musclé, un nom familier (Zep !). Bien sans plus.
Le meilleur est décidemment pour la fin, "Oscar and co" fait se croiser une bande de voleurs de poules et un lézard en quête de fraîcheur. Rafraîchissant, oui ! Et sans mot dire !