Un bien beau final avec décidément beaucoup de films polonais (et un seul américain, ils ont dû se tromper sur le pays invité).

Avec Zbigniev's Cupboard, on plonge dans la Pologne communiste des années 70 et ses tickets de rationnement. Un homme et son père très âgé vivent ensemble dans un appartement où il n'y a même pas de commode. Lorsque le vieillard décède, le fils va devoir prendre une décision difficile.

Dans Blind Date car la gardienne de phare a plus d'un tour dans son sac pour attirer des prétendants via Internet. Si ce n'est pas l'homme volant, ce sera le suivant ! Le film est typiquement britannique dans le style et dans l'humour.

Luminaris, où la lumière et la pixillation sont reines. Un homme gonfle inlassablement des ampoules à incandescence dans une usine où chaque geste est minuté. Soumis en apparence, il prépare une rébellion éclairée contre le règne du roi soleil. Ce court métrage est une grande réussite narrative et technique, et selon moi un prétendant au grand titre.

Après moi est également une histoire d'ombre et de lumière sans nuances (de gris, s'entend). Cette technique était très populaire il y a quelques années mais n'a qu'un seul représentant cette année. Un homme découvre que sa petite amie est partie, et plusieurs choix s'ouvrent alors à lui. L'histoire explore alors ces différentes possibilités simultanément, si bien que l'homme finit par être submergé par lui-même.

A Xanadu, Kubla Khan ordonna la création d'un imposant dôme des plaisirs sous lequel coulaient, par des grottes insondables à l'homme et avant de se jeter dans une mer sans soleil, les flots sacrés d'Alphée. Le poème est récité tandis que des sensations colorées se métamorphosent à l'écran. Le court utilise une technique que je ne connaissais pas, la peinture sur pâte à modeler.

C'est Dimanche. Il faut aller à la messe puis au traditionnel repas avec grand-mère et grand-père. L'ennui pointe son nez, mais le petit garçon a beaucoup d'imagination, et un ours pour meilleur ami.

Clean Carousel donne dans le politiquement incorrect avec l'histoire d'un forain prêt à tout pour protéger son carrousel des menaces extérieures. Un forain armé est un forain dangereux ! Enfin dans ce court métrage en tout cas.

La projection se poursuit avec un film polonais haut en couleurs. Millhaven est l'adaptation animée d'une chanson de l'album Murder Ballads de Nick Cave, une référence donc. L'humour est servi très noir, très corsé. J'approuve !

The Monster of Nix réalisé par Rosto bénéficie d'un budget conséquent et des voix de Terry Gilliam et Tom Waits. La vie est belle dans le village idyllique de Nix, jusqu'à ce qu'un monstre apparaisse et dévore tout. Le jeune Willy est le seul à pouvoir l'affronter. Un conte de fées musical très joliment réalisé, aux influences burtoniennes avérées. Le côté super-production me laisse un peu sceptique quand à ses chances de remporter le grand prix.