Hors donc me voilà de retour pour écrire brièvement sur Sarusuberi: Miss Hokusai. Le film est réalisé par Keiichi Hara qui avait déjà imaginé les très bons Colorful et Un Été avec Coo. Il adapte cette fois-ci un manga historique paru dans les années 80 et c'est peut-être là que le bât blesse pour certains. Plutôt qu'une histoire avec un fil directeur et une résolution, le film semble reprendre des chapitres du dit manga sans se soucier d'une forte continuité narrative. Toutefois, il y a bien une unité temporelle car les saisons défilent, les personnages vieillissent... A ce titre, l’œuvre est assez contemplative, dans la veine par exemple de _Yokohama Kaidashi Kikō ou Mushishi__. Si l'histoire peut paraître un peu légère, il y a en revanche profusion de détails réalistes sur la fin de l'époque Edo. La réalisation est très réussie et on sent que le réalisateur maîtrise parfaitement son sujet.

Sur les CMC 3 : rien compris à Rhizome et ce même avec wikipedia. Deux musicaux complètement opposés s'affrontent, Sonámbulo l'abstrait et Aubade le surréaliste. Ma préférence va au second. On a un peu plus de narration, avec le drôle et délirant World of Tomorrow (une fillette de 3 ans rencontre son clone du futur), une histoire d'amour qui finit mal avec Elu Herman H. Rottiga, une histoire de camembert qui prend le train dans Voyage à pied, une histoire fatale pour le photographe dans Isle of Seals et enfin notre ami Rosto de retour pour Splintertime. Toujours hallucinant et hallucinatoire, le court fait suite à No Place Like Home et Lonely Bones.

Une petite journée s'achève, probablement plus de matière demain si je tiens le choc des CMC 6 "Off Limits".