Alors que l'eau n'abreuve plus le moulin, un meunier consent à échanger sa fille contre un torrent d'or. Le diable, qui n'a pas mis long à convaincre le meunier, aura néanmoins du fil à retordre avec la jeune femme. Vertueuse, elle échappe au malin, au prix de ses mains et d'un exil, loin de sa famille.

La Jeune fille sans mains est un conte peu connu des frères Grimm et, si l'histoire est sans surprise, l'animation laisse bouche bée. Les personnages sont esquissés de quelques coups de pinceaux, les paysages sont une explosion de couleurs qui se superposent et les traits vont jusqu'à représenter les sentiments, d'un bonheur rond à la colère piquante. Au début, j'ai résisté et tenté de décortiquer les traits et palettes. Et en deux minutes seulement, je me suis laissée embarquer par le spectacle lumineux.

Un ravissement pour les yeux... et les oreilles ! La musique est parfaitement taillée pour ce conte, tantôt d'une familière discrétion, tantôt aussi colorée que ce qui se passe à l'écran, effet "wahou" assuré.

Bref, La Jeune fille sans mains est un très joli conte à l'exercice de style dans lequel on plonge tête la première.

-- etbougekobe