De retour dans la grande salle de Bonlieu, enfin ! Un grand merci à mes camarades festivaliers pour m'avoir permis d'y assister avec ma fille, elles et ils se reconnaîtront ! L'audience est clairsemée, covid oblige, mais l'ambiance inimitable du festival est bien là.

Luca est un jeune berger qui s'ennuie ferme. Les jours se suivent et se ressemblent jusqu'au jour où il fait la connaissance d'Alberto. Ce dernier lui fait découvrir un nouvel univers : celui de la terre ferme; Si ils paraissent être des jeunes garçons normaux, Luca et Alberto sont en fait des sirènes et leur réelle nature se dévoile chaque fois qu'ils sont mouillés. Luca fait une fugue et les deux petits rebelles se lient d'amitié avec une jeune fille humaine dans un village côtier qui ne dépareillerait pas dans les cinque terre. Dès lors, ils vont faire de leur mieux pour ne pas être découverts. Luca est comme un poisson hors de l'eau mais a soif de tout apprendre de ce nouveau monde.

Cette histoire d'amitié est simple et charmante, et ne cherche jamais à être autre chose que cela. La réalisation est comme toujours exemplaire et pousse le curseur de l'animation 3D encore un peu plus loin, comme à chaque nouveau film Pixar. Les couleurs des paysages de la rivieria italienne sont absolument magnifiques.

Dans les mots du réalisateur Enrico Casarosa que l'on a eu le privilège d'écouter en début de séance : c'est une lettre d'amour à l'Italie des années 50 avec énormément de clins d'œil à cette époque. Mais pas que. Il déclare également être grandement influencé par les grands maîtres italiens mais aussi par Miyazaki et on peut aisement déceler quelques signes. Le village s'appelle Porto Rosso.

"Silenzio, Bruno !"