Luna rossa est mon favori de la sélection. On y suit un groupe de trois personnes qui, malgré la surveillance constante d'une quatrième, parviennent à exécuter un plan élaboré. L'histoire est finalement assez simple malgré un chemin assez tortueux et des événements parfois loufoques, parfois surnaturels. L'animation est saccadée et ajoute à l'atmosphère particulière du film.

On enchaine avec l'expérimental Fusion, réalisé en dessinant le son ET l'image sur la pellicule. Concept intéressant mais qui m'échappe... Retour à un mode plus narratif mais très expansif avec La fille qui explose, ou l'histoire d'une rupture mal vécue qui tourne à la dépression. L'image est parfois poussée à l'extrême pour illustrer le monologue très pessimiste, parfois suicidaire de la jeune femme.

Un peu plus de légèreté dans Dollhouse Elephant, qui aurait pu s'appeler "les joies de la copropriété". Avec un peu de lien social, il est possible de dépasser ses différences... Le court a un petit supplément d'âme grâce à son utilisation du dessin sur papier.

Pour terminer, une histoire qui se finit vraiment mal (en général) dans laquelle la jeune Nakry consomme littéralement son amour pour Sothear. Je ne sais pas dans quelle mesure l'histoire se base sur le folklore cambodgien mais ça y ressemble beaucoup. Intéressant, ce Quai Sisowath !