L'écran d'épingles est propice à des histoires ou animations plutôt dark, mais ici l'histoire s'adresse à tous. Un petit garçon quitte sa maison un soir de pleine lune, chaussé de bottes en caoutchouc, et s'aventure dans les sous-bois. Une créature étrange, à la fois curieuse et solitaire, l'entraîne au cœur de la forêt, où il fait la rencontre de diverses créatures nocturnes. Parmi elles, un gobeur de nuages, et un monstre finalement très élusif. Mon préféré de cette sélection, réalisé par un haut savoyard pure souche !

On continue avec Les Bêtes avec des marionnettes, en noir et blanc. Le film est inspiré des œuvres de Ladislas Starevich, pionnier du film de marionnettes animées. Il y a définitivement un côté old school dans ce conte sans paroles.

Revenons sur un récit plus conventionnel avec Magicianul, réalisé cette fois en cell shading. La ville portuaire roumaine de Sulina célèbre l'inauguration de son premier éclairage électrique. Au milieu d'une foule enthousiasmée par le progrès, Ilarion, un prestidigitateur d'une époque révolue, tente de subsister. La magie pourrait bien être sa planche de salut.

Retour aux marionnettes avec The Pool or Death of a Goldfish dans laquelle se noie une femme qui a souffert de sa relation avec sa mère quand elle était petite.

Même technique pour un résultat très différent, Hatker ou les joies des heures supplémentaires. Des employés de bureau sont collés au plafond par leurs chapeaux dans un immeuble lugubre. Quand le téléphone sonne, un employé disparait. Serait-il possible de s'échapper ?

Enfin, et je reprends là le résumé officiel, Stampfer Dreams est un hommage au scientifique Simon Stampfer, qui présenta son invention des disques stroboscopiques à Vienne en 1833. À travers différentes boucles animées, abstraites ou figuratives, expérimentales ou documentaires, ils préfiguraient la variété des genres du cinéma (d'animation). Je crois que tout est dit... Très psychédélique !