(Dé)mesure. La queue des contremarqués part du théâtre, s'allonge jusqu'au Quick, coude et sort au niveau de Go Sports. La queue: on oublie. Je récupère donc les billets au dernier moment pour la séance du matin.

CM3

Un Goblin enjoué et drôle nous rappelle une discipline disparue car désormais interdite: le lancer de nains. Version ballerine, s'il vous plaît!

Dans les courts du jour, mention à Déjà Vu, un film peint et quasiment statique qui vaut essentiellement pour ses dialogues croustillants et bien dits. La plupart des oeuvres présentées cette année étant narratives, The Way vient à petit peu à contre courant avec son
illustration de la voie du Tao -- un esthétisme et une musique réussis sont les ingrédients de ce joli morceau de poésie abstraite. Je propose par contre d'oublier le court métrage japonais (pour une fois!) car lorsque les japonais ne font pas d'animation commerciale ils déjantent pas mal... Vous aurez été avertis! Pour finir, mention à 'A travers mes grosses lunettes' qui raconte l'histoire romancée et intéressante d'un vétéran de la seconde guerre mondiale.

Sourires et Rires

Une sélection d'un réalisateur coréen qui fait effectivement plus sourire que rire, car les thèmes abordés sont parfois grinçants: accidents plus ou moins mortels, suicides tantôt ratés tantôt réussis... Pour alléger tout ceci, il demeure quelques touches d'humour visuel avec l'Ours 'I Love...' qui lui semble à peu près immortel dans la plus pure tradition du cartoon!

Hammerboy

Ca faisait bien longtemps que je n'avais trainé mes guêtres dans cette salle, autrefois QG du festival pour nous pauvres étudiants (il y a déjà si longtemps...). Pas d'état d'âme, passons au sujet qui nous occupe: le long métrage coréen Mangchi (Hammerboy, le garçon au marteau!)

Joyeux melting-pot d'influences de toutes sortes, quoique majoritairement japonaise, Hammerboy est un film d'aventures comme il s'en faisait il y a une dizaine d'années. Pas beaucoup d'originalité donc, ni de thèmes profonds ou de réflexion sur l'humanité mais franchement, j'ai adoré! Ca rappelle drôlement Conan, fils du futur, quand même.

Mais voyez plutôt: dans un monde post-apocalyptique, le jeune Mangchi vit avec son grand-père sur une île perdue au milieu de l'océan, vestige d'une civilisation passée qui s'est probablement auto-détruite dans une guerre fratricide. Une vie assez calme faite de pêche et de travaux manuels, jusqu'au jour où... Mangchi sauve une jeune fille prise pour cible par des avions de chasse. C'est le début de l'aventure!

Toto Sapore

Après un début hystérique et presque insupportable qui fait fuir quelques personnes supplémentaires parmi celles qui n'avaient pas peur d'un dessin animé au nom aussi ridicule (Toto et l'histoire magique de la pizza), l'histoire ralentit un peu (mais alors, un tout petit peu)
et devient à peu près structurée. Clairement, ça plaira aux plus jeunes, mais il n'y a rien du tout à se mettre sous la dent pour les plus grands. Tant qu'à raconter la fin, la pizza magique n'apparaît que dans les cinq dernières minutes...

Regards d'Enfance

Cinquième séance de la journée. J'ai les paupières un peu lourdes et j'espère que ce ne sera pas la séance de trop. Sur une musique guillerette de France Gall qui me rappelle la Spicy Animation avec Lio pour animatrice, j'attends patiemment que le programme débute.

Les oeuvres les plus représentatrices de la sélection sont, à mon avis, 'The Umbrella and a Loach' pour l'innocence de l'histoire et la qualité de l'animation. Un récit pudique et dérangeant sur l'inceste avec 'Daddy and I' et puis aussi une métaphore sur la vie avec le sobrement intitulé 'The Life'.