Une petite journée aujourd'hui, histoire de se reposer un peu les neurones. Entrons dans le vif du sujet avec

CM4

L'auteur de Flux, un court relativement insupportable qui avait remporté des prix en 2002 si ma mémoire est bonne, est de retour avec Nibbles, une histoire de pêche. On reconnaît tout de suite sa patte: graphisme minimaliste et animation sommaire ininterrompue. Cette fois-ci, je parie qu'il n'aura pas de prix (mais allez savoir)!

Le glauque Seventeen ou la malédiction d'avoir dix-sept ans et aucun avenir dans la société. A l'inverse du précédent, on ne s'ennuie pas une seconde et le style comme l'animation sont soignés. Prix potentiel! Dans la même catégorie, Signes de Vie: une jeune femme vit avec le souvenir de son amour défunt et tente de se suicider; mais le vent l'en empêche. Une réalisation qui a demandé beaucoup de moyens mais le résultat en vaut la peine -- on regrettera peut-être un aspect un peu formel, mais j'ai quand même beaucoup aimé.

TV4

Utilise la force, jeune Jedi. Je sais, ça n'a rien à voir mais j'avais un mauvais pressentiment pour cette sélection et je me rends compte après coup que je ne m'étais pas trompé. Ces programmes de télévision sont tous hyper formattés, destinés à un public assez jeune et sans
intérêt autre que l'histoire. Quand elle tient la route...

El Cid

Je passe un peu sur l'histoire un brin adaptée du Cid pour ce long métrage espagnol qui aurait pu être américain. L'animation européenne lorgne trop souvent sur ses homologues américains ou japonais, si bien qu'elle arrive à perdre toute crédibilité. Deux écoles s'affrontent d'ailleurs à ce sujet: ceux qui pensent qu'il faut appliquer les recettes disney pour faire des entrées et concurrencer la souris, et d'autres qu'il faut au contraire développer des dessins animés originaux (dans le fond ou dans la forme, ou mieux, les deux :) -- Je me range dans la seconde catégorie et ce Cid, aux faux airs d'El Dorado peut donc décevoir.

Heureusement pour lui, il s'agit d'un clone réussi qui devrait remporter les suffrages du grand public. Au théâtre, on ne s'y est pas trompé et on s'est beaucoup amusé. Sacré Youssouf!