C'est une époque troublée pour le pays : la fin de la suprématie des samouraï entraîne des révoltes et l'armée est obligée d'intervenir. Elle fait évacuer un quartier de Tokyo connu pour abriter des rebelles. Pourtant, un vagabond se réfugie dans une maison pour passer la nuit. Otomi la servante arrive alors et une discussion animée s'engage. Le clochard est-il vraiment ce qu'il paraît être ?

Réalisé en marionnettes, l'histoire se laisse agréablement suivre bien qu'elle manque un peu de rythme pour mes yeux fatigués. C'est sans doute pour cette raison que je n'ai pas du tout accroché sur beaucoup de courts métrages de la sélection (A Cat's Tail, Poetry is Child's Play, A Ram & a Goat, Careful, Fable). Attention, je ne dis pas qu'ils ne sont pas bons : n'hésitez pas à écrire un commentaire si certains films de cette liste vous ont plu !

Des faits inquiétants, une chute inattendue font de The Grotlyn un conte bien écrit et captivant. Une créature furtive et maligne rôde dans une vieille ville anglaise, provoquant pleurs et effroi... Le dessin sur papier est parfaitement adapté au style de narration employé !

Printed Rainbow ou les aventures imaginaires d'une veille dame solitaire dans des décors de boîtes d'allumettes. Un peu longuet, mais touchant tout de même. Le gris du réel contraste à merveille avec les couleurs chaudes du rêve...

Monster Samurai ne m'a pas franchement impressionné : cette parodie de série TV à la mode (il n'y a qu'à voir le nombre d'histoires impliquant des samouraï cette année) n'est pourtant pas désagréable. Par contre, le réalisateur ne m'est pas inconnu puisque responsable, entre autres, des cinématiques de Final Fantasy VI et VIII ainsi que du film Final Fantasy, les Créatures de l'Esprit. Dans l'Officiel, il est même dit qu'il devrait mettre en scène Gon, le bébé dinosaure le plus invulnérable que le monde ait connu (et une petite merveille de la bande dessinée par la même occasion).

Un petit saut dans le temps avec Rufus, monté comme un dessin animé muet des années 30. Son ami sautillant est plutôt surprenant et en plus, il lui arrive des tas d'aventures ! Trashy mais gentil. Comme je l'avais déjà vu au festival des Très Courts de cette année, j'ai un peu moins ri. Tant pis !

J'ai pourtant bien fait de persévérer jusqu'à la fin de la séance pour voir le sympathique Ish. Le trait de crayon et l'utilisation de tons pastels rappellent Sempé, et l'histoire ne lui déplairait certainement pas. Un petit garçon nommé Ramon se découvre une passion pour le dessin mais il n'est pas satisfait de son oeuvre. Jusqu'à ce que, aiguillé par sa petite soeur, il découvre que l'art n'a pas besoin de représenter fidèlement la réalité ! Je vois bien un petit prix pour Ish !