My Happy End - Et si le meilleur ami de l'homme arrivait enfin à attraper sa queue ? Cette dernière deviendrait la meilleure amie du chien ! La technique numérique employée émule une animation en papiers découpés à la différence qu'une troisième dimension est exploitée. Une réalisation originale et exemplaire pour une histoire humoristique.

Hugh - Inspiré d'une légende indienne, Hugh mélange animation 3D et animation 2D tout en offrant une réalisation très correcte. Drôle et bien fait.

Oktapodi - Vous reprendrez bien une bonne tranche d'humour ? Ce film des Gobelins est un vrai cartoon à l'ancienne. Deux poulpes coulent une existence tranquille dans un aquarium. Jusqu'à l'arrivée du poissonnier en tout cas. Les gags s'enchaînent à grande vitesse et ce n'est pas pour nous (le public) déplaire !

Camera obscura - Voici un court métrage intéressant mêlant prises de vues réelles et images de synthèses... On appose un casque hétéroclite sur la tête d'un aveugle pour voir ce qu'il voit, ou plutôt ce qu'il ne voit pas. C'est bientôt tout un monde intérieur qui surgit dans la pièce. Neil Gaiman n'aurait probablement pas renié le style proche de son MirrorMask. Pantins sans visages, créatures étranges se bousculent jusqu'à ce que des souvenirs d'enfance surviennent.

KJFG No 5 - Parenthèse humoristique. L'ours, le lapin et le loup répètent leur prochain succès musical dans la forêt, mais voilà que le chasseur arrive... De là à emporter le prix de la meilleure bande originale, il y a vraiment un gouffre. Enfin, cela prouve que le jury a le sens de l'humour... et le public aussi !

Morana - Dans un décor post-apocalyptique, un homme tente de survivre en compagnie de son kangachien -- je voulais écrire chiengarou, mais cela ne correspondait pas du tout au caractère très canin de l'animal ;-) De multiples flash-back font allusion à une société décadente et auto-destructrice. Que s'est-il passé, quelle menace pèse sur ce monde dévasté et surtout quel est le but de notre héros malgré lui ? Nous ne le saurons pas. En revanche, le court métrage a du caractère et du style, pour sûr. L'absence fin nous laisse sur la notre (de faim).

Portraits ratés à Sainte-Hélène - Un documentaire animé et irrévérencieux sur la mort de Napoléon, ça ne plaira certainement pas à tout le monde. Moi, j'ai trouvé l'approche plutôt originale et l'écriture bien faite.

Skhizein - Après Une Histoire Vertébrale, Jeremy Clapin nous livre une autre oeuvre sensible, drôle et dramatique à la fois. Un homme reçoit une météorite de 150 tonnes et vit depuis lors à 91 centimètres de lui-même. C'est toute une spirale de l'isolement qui nous est dévoilée...

La maison en petits cubes - Une maison au bord de l'eau. Le niveau monte constamment, et le vieil homme qui l'habite rajoute des étages de plus en plus étroits. Un jour, il plonge à la recherche d'un objet perdu, et trouve des souvenirs de famille de plus en plus enfouis. C'est un très beau conte qui nous est offert là. Pas de cynisme, pas d'arrière pensée mais plutôt une poésie qui me rappelle un autre grand prix largement mérité, Father and Daughter de Michaël Dudok De Wit. Inutile de dire que j'approuve le choix du jury à 100% !