Cela faisait quelques années que je n'avais pas assisté à une cérémonie d'ouverture. Merci Vy ! Le déroulement est assez classique, pas de déguisement ni de piano cette année. On découvre tout d'abord l'histoire d'amour entre Homer Simpsons et son canapé racontée par Bill Plympton himself. Ce dernier, bien que présent dans la salle n'aura pas les honneurs de la scène contrairement aux animateurs de Disney à l'origine de Paperman dont l'idée directrice est honteusement copiée de la tradition maîtresse du festival : l'envoi d'avions en papier. Le court est plutôt réussi et la patte Disney est bien présente (le happy end aussi). Tout en musique et sans paroles, on échappe donc aux sempiternelles chansons -- ce qui n'est pas le cas du film suivant, Le Magasin des Suicides.

Le Magasin des Suicides

Patrice Leconte nous explique qu'il a immédiatement aimé l'idée d'adapter le livre de Jean Teulé et qu'il a rapidement décidé d'en faire une comédie musicale. Pas un mot par contre sur la 3D qui semble un passage obligé mais qui n'apporte rien de particulier.

Dans une métropole grise, enfumée et embouteillée où la déprime est la seule raison d'être, une famille prospère avec un commerce peu banal. Du poison à la corde en passant par le katana et le révolver, tous les accessoires pour un suicide réussi sont là. Satisfait ou remboursé : le client n'en revient pas. Tout ce beau monde broie du noir jusqu'au jour où madame Tuvache accouche du petit dernier. Horreur, il sourit ! Cela promet des réunions de famille animées.

Le Magasin des Suicides est une oeuvre résolument originale sans être un ofni. Le thème en interdit l'accès aux enfants, mais les plus grands pourraient bien trouver la fin un peu trop gentillette, et les chansons un peu exagérées. Les amateurs d'animation seront ravis, mais je reste un peu sceptique sur la place d'un tel film dans le box office. En tout cas, Leconte semble avoir apprécié l'expérience puisqu'il a mis un second long en chantier, Music !