Le court métrage est intéressant à plus d'un titre. Non seulement il reprend un texte très intéressant, mais en plus il est lu par le grand Bela Lugosi. Cet enregistrement était alors considéré comme perdu. Le style ressemble beaucoup à celui de Renaissance (ou inversement) et est semble t'il un hommage aux travaux de Alberto Breccia. Tout en noir et blanc, sans nuances de gris, les jeux d'ombre et de lumière magnifient le récit de The Tell Tale Heart. Du grand art ! Et un candidat potentiel pour le grand prix, un !

On enchaîne avec le documentaire Never Like the First Time, où quatre personnes racontent l'histoire de leur première fois. L'animation emprunte à des techniques et à des styles d'animation différents suivant les récits. L'animation donne ainsi du relief aux entretiens : intéressant, mais pas inoubliable.

Tout comme le poétique La Chute de l'Ange : une ange voyage à travers les cieux mais une de ses ailes se casse ! Elle chute alors avec ses bagages jusqu'à la terre ferme. Un jeune homme découvre alors la valise qui contient ni plus ni moins que des miracles en bouteilles ! Doux et joli...

Petite série de courts en vrac ! Delivery est une petite fable écologique du plus bel effet; Black on White, une protestation envers la société qui prône l'homogénéisation contre la différence. Tower Bawher est le premier court abstrait de l'année, suffisamment rythmé et court pour qu'on y prenne goût. Le mélancolique Teddy, enfin, conte l'histoire d'un vieil homme qui n'arrive plus à suivre dans un monde stressé. Le traitement du temps est intéressant et l'on en vient à plaindre le personnage principal tant il est triste et isolé. Seul rayon de soleil : une petite fille qui n'a pas encore basculé dans cet univers de fous.

Beyond the Train Tracks. Un garçon à la recherche de son père devient conducteur de trains. Ces trains ont la particularité de voyager dans le futur ou dans le passé. Difficile alors de trouver ses marques ! Tout en images de synthèses, ce court métrage japonais est agréable à suivre. Dans un tout autre registre, le russe Zlydni nous enseigne qu'il ne faut jamais envier son voisin. Ceux de l'histoire en seront pour leurs frais !

One D est le premier et le seul film à ce jour a être en... une dimension ! Très drôle et fichtrement original, c'est une belle pièce d'humour un peu potache mais qui fait mouche !

Enfin, Wind along the Coast narre la rude vie d'un village exposé à un vent violent et continuel. Lyrique et drôle à la fois, ce court est dessiné dans un style un peu naïf qui le rend très attachant.